Les spéculations sur le nom du prochain sélectionneur de l’équipe nationale se poursuivent. Aux dernières nouvelles, le technicien le plus proche des Aigles de Carthage serait Nabil Mâaloul. Retour sur la carrière d’entraineur de Mâaloul, mais également sur son bref passage à la tête de la sélection.
Mâaloul, l’apprenti de Lemerre
Alors que Roger Lemerre était en train d’écrire l’histoire des Aigles lors de CAN 2004, Mâaloul était son adjoint. Celui qui avait beaucoup appris de son maitre a décidé à la fin du tournoi final organisé et remportée par la Tunisie de quitter son poste dans un premier temps, avant de réintégrer de nouveau et pour un court passage le staff de la sélection en qualité d’adjoint. Mâaloul était également le head-coach de la sélection olympique lors Jeux Olympiques 2004, sans grand succès, mais (au moins) avec un record qui sera enregistré au nom des Aigles, celui de penalty tiré six fois par Mohamed Jdidi.
Le triplé avec l’Espérance de Tunis
Absent de la circulation pendant plusieurs années malgré un bref passage à oublier à la tête du CAB en 2005-2006, Mâaloul a effectué son retour au banc par la porte de l’Espérance Sportive de Tunis en décembre 2010. Avec les Sang & Or, l’ancien international tunisien a remporté trois titres, la Ligue des Champions CAF 2011, le championnat et la coupe de Tunisie. Janvier 2012, Mâaloul quitte son club de cœur et cède sa place au Suisse Michel Decastel avant d’effectuer un retour pour une reprise des commandes du champion d’Afrique, mais pas pour longtemps.
La mauvaise passe avec la sélection
14 février 2013, Nabil Mâaloul est nommé sélectionneur de la Tunisie avec comme mission, qualifier les Aigles de Carthage à la Coupe du monde 2014. Pour son premier match à la tête de la sélection, Mâaloul et ses protégés se sont imposés face à la Sierra Leone deux buts à un. Le dernier était quant à lui une humiliation, le Cap-Vert s’est amusé à Rades face aux coéquipiers d’Oussama Darragi en les battant deux buts à zéro, ce qu’avait à l’époque provoqué le départ de Mâaloul. Inutile de vous parler de la suite, une réserve et une seconde humiliation face au Cameroun signée Ruud Krol.
Outre l’échec aux éliminatoires au Mondial 2014, Mâaloul a également connu une mésaventure dans la course au CHAN 2014. Les Aigles, tenants du titre 2011, ont en effet été éliminés par le Maroc (1-0 en match aller, 0-0 au retour).
Le bilan de Mâaloul avec la sélection :
- Nombre de matches : 07 (04 aux éliminatoires Mondial 2014, 02 aux éliminatoires CHAN 2014, 01 amical)
- Nombre de victoires : 02 (01 en match officiel, 01 en amical)
- Nombre de défaites : 02 (01 aux éliminatoires Mondial 2014, 01 aux éliminatoires CHAN 2014)
- Nombre de matches nuls : 03 (02 aux éliminatoires Mondial 2014, 01 aux éliminatoires CHAN 2014)
Mâaloul est-il l’homme de la situation ?
Co-leader de sa poule A dans les éliminatoires à la Coupe du monde 2018 qui se tiendra en Russie, la Tunisie va devoir maintenant se concentrer sur sa double confrontation attendue face à la RD Congo le 27 août et le 02 septembre prochains. Un mauvais pas va en effet compliquer la tâche des Aigles de Carthage et pourra signifier la fin d’un rêve, celui de revoir les Tunisiens hisser le drapeau et faire entendre l’hymne national dans les stades de la Russie.
Outre la course au Mondial, le nouveau sélectionneur aura la (lourde) tâche de qualifier la Tunisie à la CAN 2019 et dont les éliminatoires débuteront en juin avec une conformation face à l’Egypte, finaliste de l’édition 2017.
L’ère Wady Jary
A la tête de la Fédération depuis 2012, Wady Jary est plutôt habitué aux changements d’entraineurs. En cinq ans, l’homme fort de la FTF a changé d’entraineurs six fois, trois étrangers et trois tunisiens. Sami Trabelsi, Nabil Mâaloul, Ruud Krol, Nizar Khanfir, Georges Leekens et Henryk Kasperzack se sont succédé à la tête de la sélection sans réussir chacun à résister à la pression, mais également sans atteindre les objectifs tant attendus.
Jusqu’à quand..
